Des membres de l’unité de cardio-oncologie du groupement hospitalo-universitaire AP-HP.6 et de Sorbonne Université, co-dirigés par les Dr Stéphane Ederhy et Dr Joe-Elie Salem, ont traité le cas d’une patiente ayant développé une myocardite grave qui ne répondait pas au traitement par corticoïdes et qui a favorablement évolué sous abatacept. Ces travaux ont fait l’objet d’une publication le 12 juin 2019 dans la revue New England Journal of Medicine.
L’immunothérapie est un type de traitement anticancéreux qui consiste à utiliser notre système immunitaire pour combattre le cancer. Néanmoins, en fonction des immunothérapies utilisées et dans un nombre limité de cas, le système immunitaire activé va attaquer le cancer mais aussi certains de nos organes vitaux conduisant possiblement au décès.
C’est dans ce cadre que les équipes ont récemment identifié des manifestations toxiques cardiovasculaires induites par ces immunothérapies. Il s’agit de myocardites, des épanchements péricardiques et des vascularites.
Dans le cas d’une patiente ayant développé une myocardite, les médecins ont proposé un traitement par abatacept comme alternative au traitement habituel. Si le cas de cette patiente ayant évolué favorablement sous abatacept est encourageant, il est désormais essentiel de confirmer cette prise en charge à l’occasion d’un essai dédié, que les investigateurs sont en train d'élaborer à l'échelle nationale.
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