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L’AP-HP et le CEA : 30 ans de partenariat à l’hôpital Saint-Louis

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Hôpital Saint-Louis (Paris, 10)
Hôpital Saint-Louis (Paris, 10) -
AP-HP

Le Service de Recherches en Hémato-Immunologie (SRHI) de l’hôpital Saint-Louis AP-HP dirigé par le Pr Edgardo D. Carosella, et créé par le CEA (Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives) sous l’égide des Pr Jean Dausset, Jean Bernard et Maurice Tubiana, célèbre aujourd’hui ses 30 ans. Depuis 1991, le SRHI met ses compétences et son expertise sur HLA-G, molécule clé de la tolérance immunitaire, au profit de développements thérapeutiques pour la greffe et la cancérologie, illustration de l’apport du CEA pour l’innovation au service de la santé.

Un partenariat ancré dans le temps

Une relation forte lie l’hôpital Saint-Louis AP-HP et le CEA depuis plusieurs dizaines d’années. Le Pr Georges Mathé, le Pr Léon Schwartzenberg, le Pr Jean Dausset de l’hôpital Saint-Louis AP-HP et le Dr Henri Jammet du CEA, ont réalisé en 1958 la première greffe de moelle osseuse en Europe sur cinq physiciens yougoslaves irradiés accidentellement par une fuite d’un réacteur nucléaire. Quatre physiciens survécurent et ce succès a permis de généraliser cette thérapie pour ce type d’accident.

Des axes de recherche multiples

Dès 1992, le Pr Edgardo D. Carosella et l’équipe du SRHI nouvellement créée décrivent la molécule d’immunotolérance HLA-G et son rôle essentiel dans la tolérance foeto maternelle mais aussi dans le rejet des greffes de moelle et la progression des cellules cancéreuses. Cette démonstration est le point de départ de découvertes déterminantes sur le rôle de cette molécule dans le succès des greffes et la progression tumorale.

Le SRHI travaille donc sur l’utilisation de la molécule HLA-G dans le traitement du rejet du greffon et en cancérologie, sur l’étude de l’hétérogénéité cellulaire au sein de la même tumeur (phénotypique, génotypique, histologique et immunologique) ainsi que sur les checkpoints et leurs récepteurs exprimés par les cellules tumorales et immunes. Il s’agit de mieux combiner les traitements d’immunothérapie afin de cibler l’ensemble de la tumeur et ses métastases. C’est dans ce sens qu’un nouvel anticorps anticheckpoint anti HLA-G sera employé.

Le service étudie également les relations hôte-tumeur dans les cancers de la vessie et du rein. Le but était initialement de comprendre pourquoi un patient récidivait et pas un autre alors que les caractéristiques des leurs tumeurs elles-mêmes n’étaient pas différentes. Ces travaux ont abouti à la découverte d’un seuil d’une sous-population lymphocytaire prédictive de la récidive. Le taux de celle-ci permet aujourd’hui d’adapter la surveillance du patient en fonction de son risque individuel de récidive.

Il travaille également la radiosensibilité tumorale et individuelle et l’association de la radiothérapie avec l’immunothérapie (des anticorps anti checkpoint et anti HLA-G) en particulier l’effet abscopal. Cette étude a des implications cliniques très importantes dans la personnalisation de la radio et immunothérapie.

Le SRHI est renforcé par son association avec le Service d’Etude des Prions et des infections Atypiques (SEPIA) dirigé par le Dr Jean-Philippe Deslys, avec lequel il développe un nouvel axe de recherche sur les organoïdes dans la perspective de parvenir à une médecine personnalisée dans le traitement du cancer, particulièrement dans l'utilisation des immunothérapies.

Il développe également un anticorps monoclonal anticheckpoint, HLA-G à usage thérapeutique qui pourrait faire partie des nouvelles stratégies des CAR-NK dans le traitement des tumeurs solides. Les cellules mesenchymateuses exprimant HLA-G pourraient être utilisées dans le cadre de la transplantation pour la tolérance des greffes, comme les mRNA codant la protéine HLA-G dans le cadre des individus transplantés.

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