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AP-HP : réalisation d’une enquête sur le respect de l’intimité, de la confidentialité et de la vie privée à l’hôpital

Publié le Communiqués de presse

Le Centre d’éthique clinique de l’AP-HP a mené auprès de 216 patients une enquête afin de recueillir leur avis sur le respect de l’intimité, de la confidentialité et de leur vie privée à l’hôpital.

L’enquête a été réalisée, entre le 03 novembre 2017 et le 12 février 2018, dans 16 services des Hôpitaux universitaires Broca-Cochin-Hôtel-Dieu AP-HP: 12 services d’hospitalisation (Gynécologie, Gérontologie, Orthogénie, Endocrinologie, Diabétologie, Rhumatologie, Obstétrique, Rééducation, Urologie, Ophtalmologie, Médecine Interne, Hépatologie), deux services d’hôpital de jour (Rééducation, Cancérologie) et un service de consultation (Médecine Interne). Elle a été présentée le mardi 20 mars 2018 lors d’un café éthique organisé à l’hôpital Cochin AP-HP dans le cadre de la Première semaine de l’éthique de l’AP-HP (>> Consulter le programme).  

140 femmes et 76 hommes, âgés en moyenne de 54 ans, ont répondu au questionnaire* composé de trois parties :

> La première portait sur le respect de leur intimité à l’hôpital, entendue comme « la façon dont le personnel soignant traite le corps pendant les examens, les soins, la toilette ».

> La deuxième était consacrée au respect de la confidentialité, définie comme étant « la préservation du secret (médical) sur l’état (et les données) de santé ».

> La troisième concernait le respect de la vie privée, présentée comme étant « les moments et/ou choix qui [vous] appartiennent en propre et [qui] nécessitent d’être respectés avec la discrétion de la part du personnel et de l’hôpital ». Par exemple, lors des visites de proches, ou dans les choix alimentaires et les habitudes de vie des patients. 

88% des patients interrogés ont fait état d’une grande attention portée par les professionnels de l’AP-HP sur à leur intimité, alors même qu’ils étaient conscients qu’en venant à l’hôpital leur pudeur aurait pu être éprouvée. Néanmoins une minorité d’entre eux ont signalé des exemples d’irruption impromptue d’un professionnel dans leur chambre pendant un examen intime ou de manque de « douceur » lors de soins lors de leur séjour.

Les patients semblent avoir un seuil de tolérance assez élevé en matière d’atteinte à leur intimité à l’hôpital tant que les interactions avec le personnel soignant sont empreintes de courtoisie.

Les patients se sont montrés assez peu soucieux du respect de la confidentialité à l’hôpital, considérant la question avec une certaine distance. Il leur semble normal que des informations « circulent » et que des conversations entre soignants aient lieu sur leur état de santé.

92% d’entre eux n’ont pas de revendication particulière concernant le secret médical. Une minorité d’entre eux ont cité des exemples où la confidentialité a pu être moins bien respectée (vis-à-vis de leur voisin de chambre ou lors de discussions entre soignants dans les couloirs).

La très grande majorité des patients attendent donc une certaine discrétion des personnels afin que les informations les concernant ne circulent que dans leur meilleur intérêt. Ils ont ainsi associé la notion de confidentialité à celle de confiance vis-à-vis des équipes.

 

Les patients interrogés ont rencontré plus de difficultés à répondre à la partie consacrée au respect de la vie privée. Leurs attentes portaient sur l’existence d’un confort minimal, comme s’ils avaient intégré qu’à l’hôpital, il y avait peu de place pour le respect d’un certain espace privé.

Quelques-uns se sont plaints d’une nourriture ne respectant pas leurs habitudes, de la promiscuité liée aux chambres doubles, du va-et-vient sans égard pour eux ou leurs visiteurs des personnels dans leur chambre. D’autres ont fait remarquer un manque de « délicatesse » de la part de certains soignants, se sentant parfois infantilisés.

La grande majorité des patients ont surtout répondu qu’ils attendaient a minima une certaine considération des équipes pour pallier une relative mise entre parenthèses de leur vie privée à l’hôpital.

Cette enquête, bien que portant sur un échantillon restreint de patients, a permis de dresser plusieurs constats :

> les patients interrogés s’attendent à ce que le respect de leur intimité, de la confidentialité et de leur vie privée soient modifiés du fait de leur hospitalisation, d’où la tolérance dont ils font preuve dans ce genre de situation ;

> ils ont massivement souligné la bienveillance des personnels qui l’emportait le plus souvent, reléguant au second plan les quelques désagréments rencontrés, et ils les acceptent d’autant plus que les professionnels le font gentiment ;

> ils mettaient en avant les notions de courtoisie, confiance et considération, qui relèvent davantage de la sphère civique qu’hospitalière, lorsqu’étaient évoquées celles d’intimité, de confidentialité et de vie privée.

> ils ont répondu au questionnaire en se plaçant sur un mode de réciprocité relationnelle entre individus à égalité au quotidien, cette position devant contribuer à rendre l’hôpital plus agréable, plus accueillant et plus hospitalier.

*Le questionnaire était distribué à 25% des patients présents dans l’unité avec tirage au sort et à deux reprises à un mois d’intervalle.

À propos du Centre d’éthique clinique de l’AP-HP : La mission du Centre d’éthique clinique de l’AP-HP est d’être à la disposition des patients, leurs proches et des soignants, dans une prise de décision médicale éthiquement difficile, dans un cas particulier. Son avis est uniquement consultatif. Sa démarche est sans a priori, tenant compte au même titre de toutes les parties prenantes à la décision. Son fonctionnement repose sur la pluridisciplinarité avec des soignants (médecins, infirmières, psychologues, etc.) et des non soignants, experts en sciences sociales et humaines (juristes, philosophes, sociologues, etc.) ou autres représentants de la société civile (associations de patients par exemple). Tous les participants sont formés à l’éthique clinique. Il s’agit d’élargir le champ de la réflexion, considérant que le meilleur intérêt de la personne malade ne se mesure pas toujours en fonction de son seul intérêt médical. Son rôle est ainsi de contribuer à ce que la place de chacun dans le processus soit optimale : celle du résident voire de ses proches et celle des soignants mais aussi celle de la société civile. Le but est d’être au service de la relation médecin-malade en apportant une réelle valeur ajoutée à la discussion par un tiers neutre, formé, grâce à une méthode pragmatique et rigoureuse, dans la collégialité et la pluridisciplinarité. Toutes les équipes et les patients de l’AP-HP, ainsi que toute personne extérieure, peuvent joindre le CEC pour faire appel à lui. ethique.clinique@aphp.fr
À propos de l’AP-HP : L’AP-HP est un centre hospitalier universitaire à dimension européenne mondialement reconnu. Ses 39 hôpitaux accueillent chaque année 10 millions de personnes  malades : en consultation, en urgence, lors d’hospitalisations programmées ou en hospitalisation à domicile. Elle assure un service public de santé pour tous, 24h/24, et c’est pour elle à la fois un devoir et une fierté. L’AP-HP est le premier employeur d’Ile de-France : 100 000 personnes – médecins, chercheurs, paramédicaux, personnels administratifs et ouvriers – y travaillent. http://www.aphp.fr

 

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Directrice de la communication et du mécénat de l'AP-HP :

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Assistance publique Hôpitaux de Paris