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Efficacité d’une nouvelle immunothérapie dans le traitement des lymphomes T cutanés en cas de récidive ou d’impasse thérapeutique

Publié le Communiqués de presse

Une équipe de dermatologie de l’hôpital Saint-Louis AP-HP, de l’unité mixte de recherche U976 (Inserm/Université de Paris) « Immunologie humaine, physiopathologie et immunothérapie » et de l’Institut du cancer de Stanford ont mené un essai clinique de phase 1 afin de tester l’anticorps IPH4102 pour cibler la molécule KIR3DL2 et détruire les cellules de lymphomes T cutanés (LTC), principalement sous leur forme leucémique (c’est le syndrome Sézary). L’étude avait pour particularité d’inclure des patients, pris en charge dans quatre pays différents (Etats-Unis, France, Pays-Bas, Royaume-Uni), qui recevaient de faibles doses puis, pour certains, des doses progressivement croissantes. Elle a fait l’objet d’une publication dans la revue The Lancet le 25 juin 2019.

Entre novembre 2015 et novembre 2017, 44 patients ont été inclus dans l’étude. Ils avaient un lymphome T cutané réfractaire ou en rechute après au moins deux lignes précédentes de traitement. 35 patients (soit 80%) avaient un syndrome de Sézary (une forme agressive de lymphome T cutané), 8 (soit 18%) avaient un mycosis fongoïde (une affection maligne des cellules sanguines touchant initialement la peau) et un patient était atteint d’un lymphome T cutané primaire.

L'escalade de dose comportait dix posologies progressivement croissantes allant de 0,0001 mg/kg à 10 mg/kg. Le critère principal était la tolérance du traitement et le critère secondaire était la réponse globale à ce dernier.

Aucune dose limite de toxicité n’a été relevée lors des escalades de doses réalisées et le comité de sûreté de l’essai a préconisé une dose maximale de 750 mg. Les effets indésirables les plus couramment rencontrés portaient sur des œdèmes périphériques (27% des patients) et la fatigue (20%), gradés 1 ou 2. La lymphopénie, caractérisée par un nombre de lymphocytes inférieur à la normale, est l’effet indésirable le plus grave de stade 3 observé (7%). Un patient, qui présentait déjà des signes d’infection, est décédé d’une hépatite fulminante après six semaines de traitement.

Une efficacité du traitement a pu être observée chez 16 des 44 patients (soit 36.4%) inclus, et chez 15 des 35 patients atteints d’un syndrome de Sézary (soit 43%).

Les résultats de cette étude montrent ainsi que l’IPH4102 peut représenter un espoir thérapeutique pour les patients atteints d’un lymphome T cutané, et plus particulièrement pour ceux atteints d’un syndrome de Sézary. D’autres travaux permettront d’explorer son potentiel dans le traitement d’autres populations de lymphomes cellules T, tels que les mycosis fongoïdes ou les lymphomes T périphériques.

Sources :

IPH4102, a first-in-class anti-KIR3DL2 monoclonal antibody,in patients with relapsed or refractory cutaneous T-cell lymphoma: an international, first-in-human, open-label, phase 1 trial Martine Bagot, Pierluigi Porcu, Anne Marie-Cardine, Maxime Battistella, Basem M William, Maarten Vermeer, Sean Whittaker, Federico Rotolo, Caroline Ram-Wolff, Michael S Khodadoust, Armand Bensussan, Carine Paturel, Cecile Bonnafous, Helene Sicard, Hatem A Azim Jr, Youn H Kim

A propos de l’AP-HP : L’AP-HP est le premier centre hospitalier universitaire d’Europe, organisé autour des 6 Universités de Paris et de la région Ile-de-France. Elle est étroitement liée à tous les grands organismes de recherche (CNRS, INSERM, CEA, INRA, Institut Pasteur, etc.) dans le cadre d’unités mixtes de recherche de ses groupes hospitaliers. Elle compte trois Instituts Hospitalo-Universitaires d’envergure mondiale (IMAGINE, ICM et ICAN). Acteur majeur de la recherche appliquée et de l’innovation en santé, le CHU de Paris a créé un maillage de structures d’appui à l’organisation de la recherche et à l’innovation en santé : 14 unités de recherche clinique, 17 centres d’investigation clinique, 4 centres de recherche clinique et 2 centres pour les essais précoces, 12 plateformes de collections biologiques, 1 site intégré de recherche sur le cancer, 12 grands projets Recherche Hospitalo-Universitaire (RHU), un entrepôt de données de santé recueillant les données de soins des 8 millions de patients vus chaque année. Les chercheurs de l’AP-HP signent annuellement près de 9 000 publications scientifiques et plus de 4 000 projets de recherche sont aujourd’hui en cours de développement, dont 1 240 sont promus par l’AP-HP elle-même. Détentrice d’un portefeuille de plus de 650 portefeuilles de brevets actifs et 270 licences d’exploitation, l’AP-HP valorise les travaux de recherche remarquables des biologistes et cliniciens chercheurs de ses hôpitaux en consacrant 1,5 M€ chaque année à leur maturation. Près de la moitié des innovations brevetées sont licenciées à des entreprises du monde entier et sont à l’origine de la création de près de 60 jeunes entreprises.   http://www.aphp.fr

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