Alertée suite à un défaut de prise en charge il y a quelques mois à l’hôpital européen Georges-Pompidou d’un patient poly-pathologique lourd faisant l’objet d’un suivi dans cet hôpital, l’AP-HP confirme plusieurs écarts aux bonnes pratiques. Ils concernent les délais de réponse lors d’un appel téléphonique à la réanimation, une information qui ne figurait pas dans le dossier médical du patient remis par ailleurs hors délai à la famille. Ces écarts n’avaient pas fait l’objet de procédures de signalement.
Compte tenu de ces éléments, la direction de l’HEGP a confié une première enquête à la cellule qualité de l’hôpital et déclenché un audit afin d’analyser ces dysfonctionnements et mettre en œuvre des mesures correctrices.
L’examen du dossier du patient a également été confié au médiateur médical du groupe hospitalier. L’expertise devra permettre d’éclaircir si le délai d'intervention a constitué une perte de chance.
Par ailleurs, la direction de l’hôpital, qui ne peut communiquer d’informations de nature médicale, a été à plusieurs reprises en contact avec la famille du patient. Un rendez-vous entre l’épouse du patient, en sa qualité d’ayant-droit, et le médiateur médical aura lieu dans les prochains jours. Une première rencontre organisée en juin dernier avait été annulée par les proches. Ce nouveau rendez-vous permettra d’établir un contact direct avec l’épouse qui ne s’était jusqu’alors pas manifestée auprès de l’hôpital, et de répondre à toutes les interrogations sur la qualité de la prise en charge du patient.
L’hôpital n’a enfin pas connaissance d’une demande d’autopsie par la famille et a fortiori d’un refus d’y répondre.
Alors que l’AP-HP poursuit sa transformation numérique avec le déploiement du système d’information du dossier patient unique et la création d’un espace patient en ligne, elle s’attache à mieux définir la doctrine quant aux éléments devant figurer dans le dossier médical du patient.