Mis à jour le 27/06/2025
Chirurgie gynécologique hors bloc : une avancée pour les patientes
Depuis avril 2025, le service de gynécologie-obstétrique bi-site des hôpitaux Lariboisière et Saint-Louis propose une nouvelle forme de prise en charge : la chirurgie hors bloc. Cette évolution marque une avancée significative pour la santé des femmes, en permettant la réalisation d’interventions chirurgicales dans un environnement plus souple, en dehors du bloc opératoire traditionnel. Résultat : une prise en charge plus rapide, moins invasive et plus confortable pour les patientes.
Une alternative innovante, centrée sur le confort des patientes
Plusieurs gestes chirurgicaux sont désormais proposés en ambulatoire des hôpitaux Lariboisière et Saint-Louis, dans une salle dédiée : hystéroscopies diagnostiques et opératoires, résections de polypes ou de rétentions post-gravidiques, conisations, IVG sous anesthésie locale, retrait de dispositifs intra-utérins par hystéroscopie ou encore actes au laser.
Cette prise en charge présente de nombreux avantages pour les patientes :
- absence d’anesthésie générale ;
- retour à domicile rapide, sans hospitalisation complète ;
- diminution des consultations préalables (notamment d’anesthésie) ;
- maintien de l’activité professionnelle dans la majorité des cas, sans arrêt de travail ;
- confidentialité renforcée, notamment pour les IVG.
La mise en œuvre de la chirurgie hors bloc contribue également à libérer des créneaux au bloc opératoire et améliore l’attractivité des équipes, grâce à un environnement modernisé, des équipements de pointe et un parcours de soins repensé.
Un projet collectif qui est déployé sur les sites d'hôpitaux
Des investissements ont été engagés à hauteur de 162 000 euros pour l'hôpital Lariboisière − Fernard-Widal, de 120 000 euros pour l'hôpital Bichat − Claude-Bernard, et à hauteur de 140 000 euros pour l'hôpital Jean-Verdier. Ces fonds ont permis l’acquisition de matériel de pointe : hystéroscopes opératoires miniaturisés, colonnes vidéo, échographes, générateurs de bistouri électrique, fauteuils de surveillance, dispositifs d’aspiration, etc.
Cette transformation est le fruit d’un travail approfondi mené au sein du département médico-universitaire (DMU) gynécologie et périnatalité Paris Nord.
Une attention particulière a été portée à l’évaluation médico-économique, à l’adaptation des parcours patients et à la formation des professionnels. Depuis quelques mois, le service de gynécologie-obstétrique de l’hôpital Robert-Debré et l'hôpital Bichat AP-HP prennent également en charge les fibromes utérins en dehors des blocs opératoires.
À terme, plus de 2 100 interventions par an pourraient être progressivement transférées vers ce nouveau mode opératoire dans ces hôpitaux.