
Une étude publiée dans le Lancet montre une réduction de 23% du risque de décès chez les patients atteints de mésothéliome pleural.
Le mésothéliome pleural - cancer de la plèvre - touche près de 1000 nouveaux patients tous les ans en France, le plus souvent exposés professionnellement à l’amiante. Cette maladie grave n’avait connu aucun progrès thérapeutique depuis une décennie.
Pour la première fois depuis 12 ans, un essai clinique de phase 3 obtient des résultats très encourageants grâce à une combinaison de molécules. Les résultats de l'essai ont démontré une augmentation de la médiane de survie globale et une diminution de 23% du risque de décès.
Cette étude collaborative randomisée de phase 3 de grande ampleur, dont l’investigateur coordonnateur est le Pr. Gérard Zalcman, chef du Service d’Oncologie Thoracique de l’Hôpital Bichat – Claude-Bernard, Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, vient de démontrer l’apport déterminant du Bevacizumab (Avastin®) dans le traitement de première intention d’une tumeur maligne redoutable, le mésothéliome pleural. L'étude MAPS (Mesothelioma Avastin cisplatin Pemetrexed Study) a été conduite par l’Intergroupe Francophone de Cancérologie Thoracique (IFCT) de 2007 à 2014, en collaboration avec le Centre hospitalier universitaire de Caen, l’Université Paris Diderot et l’Université de Normandie, avec le soutien de l’Institut National du Cancer (INCa), et a fédéré plus de 70 équipes hospitalières dans toute la France, parmi lesquelles plusieurs équipes de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris.
Ces résultats ont été publiés on line dans la revue internationale Lancet le 21 décembre 2015