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Campus chirurgical grand Paris

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CAMPUS CHIRURGICAL GRAND PARIS
CAMPUS CHIRURGICAL GRAND PARIS -
AP-HP
L’AP-HP et les six universités franciliennes à composante santé unies pour installer une nouvelle école de chirurgie, de médecine et de radiologie interventionnelles à partir de septembre 2026 sur l’ancien site de l’hôpital Broussais à Paris 14e.

Le rôle central de l’école de chirurgie du Fer à Moulin dans la formation en chirurgie depuis un siècle

L’Assistance publique – hôpitaux de Paris (AP-HP) gère depuis de nombreuses années au sein de son pôle d’intérêt commun, l’Agence générale des équipements et produits de santé (AGEPS), une école de chirurgie, située au 7, rue du Fer-à-Moulin à Paris 5e, ainsi qu’un centre de don des corps. L’école a joué pendant plus d’un siècle un rôle central dans la formation des internes et des jeunes chirurgiens exerçant en Île-de-France.

Les six universités constituant avec l’AP-HP le centre hospitalo-universitaire (CHU) d’Île-de-France (Université Paris Cité, Sorbonne Université, Paris-Saclay, Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, Paris Est-Créteil, Sorbonne-Paris Nord), ont recours dans le cadre de leur composante « Santé » à cette école pour l’organisation d’ateliers de travaux pratiques associés aux DES, Masters et DU des disciplines chirurgicales.

L’inscription du projet du campus chirurgical dans une logique d’accélération de transformation des conditions d’enseignement et dans l’émergence d’une filière française et francilienne des nouveaux métiers et technologies du bloc opératoire

Constatant que son école de chirurgie ne permettait plus, du fait de sa taille réduite et de ses équipements vétustes, de répondre aux besoins de formation, l’AP-HP a conduit depuis 2018 des études en vue d’accueillir sur le site de l’ancien hôpital Broussais (Paris 14e),  dans de nouveaux locaux,  la formation des chirurgiens, des médecins et radiologues interventionnels. 

Le terme « chirurgien » désignait ceux qui soignaient avec leurs mains. Initialement limitée à drainer des abcès ou arrêter les saignements, la chirurgie a permis l'ablation de tumeurs ou la réparation d’organes malades par de larges voies d'abord chirurgicales destinées à en maîtriser le geste. Ce temps est  en grande partie révolu depuis la mise au point de voies mini-invasives et le développement des gestes effectués par voie trans-pariétale ou trans-orificielle, qu'elle soit percutanée ou endovasculaire. Ces procédures, dites interventionnelles, mieux tolérées par les patients, sont réalisées par des équipes qui comprennent désormais des radiologues, des endoscopistes, des médecins, des chirurgiens, des ingénieurs et des data analyst.

Cette évolution, amplifiée par les progrès médicaux permis par les robots chirurgicaux, les salles hybrides, les biothérapies ou encore le big data et l’intelligence artificielle (IA), appelle à une transformation en profondeur des enseignements théoriques et pratiques. La formation opératoire nécessite un apprentissage qui ne peut être plus être assurée par le compagnonnage exclusif des personnels hospitalo-universitaires; ni être laissée aux fabricants de ces avancées technologiques. Sa complexité́ et son coût demandent par ailleurs « la création de centres spécialisés » de niveau au moins régional.

En 2021, l’AP-HP et l’ensemble des universités constitutives du CHU (Université Paris Cité, Université Paris Est Créteil, Université Versailles – Saint-Quentin, Université Sorbonne Paris Nord, Sorbonne Université et Université Paris-Saclay) ont décidé de s’unir afin de porter la création du « Campus chirurgical du Grand Paris ».

Implanté sur 5 000 m2, il est dédié à l’enseignement universitaire, post-universitaire ainsi qu’à la recherche et à l’innovation en chirurgie, médecine et radiologie interventionnelles. Il est ouvert aux chercheurs académiques et industriels dans une logique de plateforme pour de la recherche expérimentale. Il intègre une composante innovation forte, permettant de favoriser l’établissement de partenariats nouveaux avec les grands groupes industriels et les start-up. Il dispose à cet égard de lieux pour la présentation, le co-développement et la formation aux nouvelles technologies de pointe.

Les six universités et l’AP-HP ont choisi de gérer cet ambitieux projet en regroupant leurs moyens au sein d’un groupement d’intérêt public (GIP) dont la convention constitutive est rédigée.

Afin de gérer les activités du Campus chirurgical du Grand Paris, l’AP-HP et les universités d’Île-de-France précitées ont souhaité constituer entre elles un groupement d'intérêt public (GIP) pour mettre en commun les moyens nécessaires à la réalisation de ces activités par voie de mise à disposition.   

Les activités de formation et de recherche s’inscrivent en effet dans celles du CHU et constituent une composante importante et nécessaire de l’enseignement universitaire et post-universitaire.

Face aux défis d’attractivité, de sécurité, d’efficience ainsi que d’innovation de la filière des soins en chirurgie mis en exergue par les pouvoirs publics, l’AP-HP a massivement investi ces dernières années dans l’équipement robotique de ses hôpitaux ainsi que dans la modernisation de ses écoles de formation des professionnels du bloc opératoire et des activités interventionnelles (IBODE, IADE, infirmiers et manipulateurs d’électroradiologie).

L’essence même du projet de campus chirurgical est de poursuivre cette transformation profonde de la chirurgie, engagée depuis plusieurs années et se traduisant par une place croissante accordée à la robotique sous toutes ses formes ainsi que par l’émergence d’outils de planification préopératoire et de guidage peropératoire.

Il a également pour objectif d’accompagner ce mouvement en faisant profondément évoluer les modalités de formation des professionnels du bloc opératoire. Une place centrale est ainsi accordée, dans le futur Campus chirurgical du Grand Paris, aux modalités pédagogiques reposant sur la simulation technique et comportementale lorsqu’elles étaient jusqu’ici uniquement centrées au sein de l’école de chirurgie de l’AP-HP sur la formation sur des sujets anatomiques. Ce faisant, le projet de Campus chirurgical du Grand Paris est pleinement conforme à l’esprit du nouveau cadre légal et règlementaire, qui vise à encadrer le recours aux sujets anatomiques à des fins de formation et de recherche.

L’ambition de mettre à disposition un environnement sécurisé, doté des équipements les plus innovants pour offrir des formations pratiques très spécialisées, au plus proche des conditions réelles d’exercice

Le lauréat du concours pour la réalisation d’un Campus chirurgical de 5 000 m2 dans le 14e arrondissement vient d’être choisi.

L’objectif est de mettre à disposition un environnement sécurisé, doté, des équipements et des outils pédagogiques les plus innovants pour offrir des formations pratiques très spécialisées, au plus proche des conditions réelles d’exercice :

  • Un premier bâtiment accueillera dès septembre 2026, sur 900 m2, les activités de formation dites « sèches », centrées sur des outils de simulation, ainsi qu’un hub pour le co- développement, la présentation et l’évaluation des innovations chirurgicales et interventionnelles de grande technicité.
  • Un second bâtiment, équipé de blocs opératoires, de salles hybrides et de salles de recherche, accueillera à compter de septembre 2027 celles en lien avec le nouveau centre du don du corps d’Île-de-France (CDC IDF), qui y sera également installé.

Le Campus portera la création d’une capacité inédite de formation pluri professionnelle aux nouvelles pratiques des opérateurs, inégalée en France et en Europe

Cette école professionnelle est orientée en priorité sur les besoins de la région Île-de-France. Elle vise toutefois un rayonnement national et international. Son champ d’activité - celui des activités interventionnelles d’aujourd’hui et de demain - sera ouvert aux technologies nouvelles (notamment en imagerie et pour les pratiques interventionnelles qui lui sont liées) et s’adressera à l’ensemble des professionnels publics et privés de la chirurgie, de la médecine et de la radiologie interventionnelle :

  • soit la création en formation initiale de formations pratiques pour 1 500 internes versus 300 aujourd’hui ;
  • soit l’accueil potentiel annuel au plan régional de 5 000 professionnels pour 500 aujourd’hui en formation continue.

C’est une véritable force de frappe au régional comme au national répondant à la forte demande exprimée, et un vecteur du rayonnement de l’excellence chirurgicale et médicale française à l’international.

L’offre comprendra des formations sur site et à distance :

  • Elle s’adressera chaque année en formation initiale aux 1 500 étudiants du 3e cycle des études médicales inscrits en vue du diplôme d’études spécialisées (DES) dans le domaine de la chirurgie et de la médecine interventionnelle et aux 500 étudiants en formation initiale du bloc opératoire de la région Île-de-France.
  • Elle concernera la formation continue annuelle des 2 000 praticiens et 1 000 paramédicaux de la région Île-de-France devant s’acquitter de leurs obligations triennales de formation et de certification des compétences.
  • L’offre de formation continue sera ouverte aux professionnels nationaux comme internationaux du bloc opératoire et des activités interventionnelles.

Un projet pédagogique global, innovant et ambitieux pour tous les professionnels des activités opératoires

L’enseignement concernera 20 disciplines chirurgicales et interventionnelles :

  • Anesthésie-réanimation, Cardiologie interventionnelle, Chirurgie maxillo-faciale, Chirurgie orale ;
  • Chirurgie orthopédique et traumatologique, Chirurgie pédiatrique ;
  • Chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique ;
  • Chirurgie thoracique et cardio-vasculaire, Chirurgie vasculaire ;
  • Chirurgie viscérale et digestive, Endoscopie interventionnelle digestive, Gynécologie obstétrique Neurochirurgie ;
  • Ophtalmologie ;
  • ORL et chirurgie cervico-faciale, Pneumologie interventionnelle, Radiologie interventionnelle, Urologie.

L’enseignement utilisera les techniques de formation aux procédures chirurgicales majeures (la chirurgie robotique, la vidéo-coelio-endoscopie, la microchirurgie et les procédures interventionnelles radioguidées) sur le corps humain, sur le petit et le gros animal ainsi que tous les supports dits de simulation.

La formation sur le corps humain est organisée en lien avec le CDC (centre de don du corps) géré par l’AP-HP en partenariat avec Sorbonne Université, établissement associé, dans des conditions organisationnelles et matérielles strictement conformes au cadre juridique posé par le décret du 27 avril 2022. Elle intègre les techniques nouvelles de vascularisation post-mortem pour faire de la simulation chirurgicale sur des sujets anatomiques.

L’enseignement sur les gros animaux est, lui, organisé en partenariat sur le site de l’ école  nationale vétérinaire d’Alfort (ENVA).

Il sera, enfin, fait appel à la simulation pour le développement des compétences techniques (basic et hard skills) et comportementales (soft skills) par le recours à tous les outils de simulation existant - simulations sur mannequins et sur mannequins de tâches, impression 3-D, simulateurs sophistiqués d’examens, simulateurs robotiques, simulation numérique à interface naturelle et non naturelle. Le développement de simulateurs spécifiques de chirurgie multi-sensoriels, caractérisés par une immersion extrêmement réaliste au sein de blocs opératoires virtuels, permettra par ailleurs d’évaluer la progression des étudiants sur tous ces aspects.

Un impact fort et durable sur tout l’écosystème chirurgical : attractivité, formation, recherche et innovation

Les fondateurs du futur GIP financent déjà l’actuelle école et les personnels hospitalo-universitaires et hospitaliers dispensant les enseignements dans ce domaine. Ils ont déjà sécurisé 24 millions d’euros pour la construction du projet immobilier.

Les futurs revenus du GIP s’appuient sur un modèle économique robuste. Son business plan démontre, au travers d’un scénario de démarrage, l’assurance de l’équilibre annuel des charges par les recettes d’exploitation pour a minima 55 000 passages annuels en 2028.

 

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