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Cancer colorectal métastasique : l’association de deux immunothérapies pour aider les patients atteints

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Cancer colorectal
Cancer colorectal métastasique : l’association de deux immunothérapies pour aider les patients atteints -
AP-HP

Une immunothérapie associant nivolumab et ipilumumab en traitement de première intention chez les patients atteints de cancer colorectal métastatique avec une instabilité des microsatellites élevée réduit de 79 % le risque de progression de la maladie ou de décès par rapport au traitement standard de chimiothérapie.

L’étude CheckMate 8HW porte sur l’association de deux immunothérapies pour les patients atteints d’un cancer colorectal métastatique1. Le Pr Thierry André, chef du département d’oncologie médicale de l’hôpital Saint-Antoine AP-HP, a présenté les résultats de cette étude lors du congrès de l’ASCO GI (American Society of Clinical Oncology - Gastrointestinal Cancers Symposium), le 20 janvier à San Francisco, en Californie.

Le déficit de réparation des mésappariements de l'ADN (dMMR) présent chez 4 % à 7 % des patients pris en charge pour un cancer colorectal métastatique, affecte la capacité des cellules à réparer les dommages causés à leur ADN. En raison de cette instabilité, les tumeurs MSI-H/dMMR développent souvent de nombreuses mutations. Celles-ci créent des protéines inhabituelles sur les cellules tumorales (néo-antigènes) qui permettent aux cellules immunitaires d'identifier et d'éliminer la tumeur. Ce statut de la tumeur MSI-H/dMMR est l’un des facteurs prédictifs les plus importants pour prédire l’efficacité d’un traitement par immunothérapie. Une simple immunothérapie par pembrolizumab1 a obtenu son AMM dans l’indication du cancer colorectal métastatique MSI/dMMR. Cette étude CheckMate 8HW évalue dans la même indication une double immunothérapie par nivolumab et ipilumumab.

 

L’étude a inclus des patients âgés de 18 ans ou plus, atteints d'un cancer colorectal récurrent ou métastatique présentant un taux élevé de microsatellites instables (MSI-H) ou un déficit de réparation des mésappariements de l'ADN (dMMR). 839 patients atteints d'un cancer colorectal métastatique MSI-H/dMMR ont été randomisés pour recevoir l'un des schémas thérapeutiques suivants :

 

  • nivolumab + ipilimumab ;
  • nivolumab seul ;
  • chimiothérapie ± bevacicumab ou cetuximab.

 

Les deux principaux critères d'évaluation (sur population avec statut MSI/dMMR confirmé en centralisé) sont la survie sans progression avec 2 comparaisons différentes. Le premier objectif principal, présenté ici concerne les patients randomisés entre le nivolumab et l'ipilimumab versus la chimiothérapie avec ou sans thérapies ciblées (n = 303) Le deuxième objectif principal (nombre d’évènement n’a pas encore été atteint pour permettre l’analyse) évaluera la comparaison entre nivolumab + ipilimumab versus nivolumab seul sur l’ensemble des patients inclus, quelle que soit la ligne de traitement (n=839)

 

Pour en savoir  plus : lire le communiqué de presse

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