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Lupus sévère : une innovation thérapeutique issue du cordon ombilical

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Lupus sévère : une innovation thérapeutique issue du cordon ombilica
Lupus sévère : une innovation thérapeutique issue du cordon ombilical -
Getty Images

Les équipes du centre de référence maladies rares MATHEC de l’hôpital Saint-Louis AP-HP et de l’université Paris Cité, coordonnées par la Pr Dominique Farge, ont mené une étude clinique de preuve de concept de phase I-II, avec les Prs Mark Lowdell (University College of London) et Karin Tarte (CHU de Rennes et UMR Inserm U1236), sur l’administration de cellules stromales mésenchymateuses chez des patients atteints de lupus érythémateux systémique (LES) résistant aux traitements de première et seconde ligne. L’objectif était d’obtenir les preuves de l'innocuité et de la faisabilité de l’administration chez les patients atteints de LES réfractaires aux traitements immunosuppresseurs conventionnels et de révéler les mécanismes d’action des cellules stromales mésenchymateuses sur les lymphocytes B pathogéniques des malades.

Les résultats de cette étude de phase I ont fait l’objet d’une publication parue le 17 décembre 2024 dans la revue The Lancet Rheumatology.

L’équipe de recherche a étudié les effets de l’administration de cellules stromales mésenchymateuses allogéniques dérivées du cordon ombilical (MSC-UC) obtenues à partir d’un stock cellulaire produit à l’University College of London et administrées en une seule perfusion intra-veineuse sur huit patients atteints de LES sévères et réfractaires aux traitements immunosuppresseurs conventionnels préalables.

Le critère d'évaluation principal était le taux d'événements indésirables graves (EIG ; grade ≥ 3) au cours des dix premiers jours après la perfusion de MSC-UC. Une seule perfusion de MSC allogéniques s'est avérée sûre chez les huit patients de l’étude, aucun effet indésirable grave n'ayant été signalé au cours de la période d'observation.

« Les résultats cliniques observés ont permis pour certains patients des mises en remissions durables et bénéfique clinique à court terme. Ces données suggèrent que cette innovation thérapeutique peut avoir un effet précoce sur la stabilisation de la maladie, susceptible de se maintenir au moins un an après l’injection. » constate la Professeure Dominique Farge, professeur à l’université Paris Cité et cheffe de service, unité de médecine interne CRMR MATHEC, maladies auto-immunes et thérapie cellulaire de l’hôpital Saint-Louis AP-HP.

« Cette étude contribue également à mieux comprendre les mécanismes d’action de ces nouvelles thérapeutiques et donc à définir des tests compagnons permettant de mieux sélectionner et suivre les patients susceptibles de répondre » complète la Professeure Karin Tarte, directrice du laboratoire de suivi immunologique des thérapeutiques innovantes (SITI) du CHU de Rennes, EFS Bretagne et directrice de l’UMR U1236 Inserm, Université Rennes.

« Ces premiers résultats encourageants ouvrent la voie à d'autres études contrôlées randomisées conçues pour évaluer l'innocuité et l'efficacité des injections répétées de CSM allogéniques provenant de différentes sources de tissus dans les maladies auto-immunes sévères en France et à l’international. », conclut la Pr Dominique Farge.

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