
En 2013, une équipe médicale de l’AP-HP, de Sorbonne Université, de l’Inserm, de l'hôpital Européen de Marseille, de l’IRD, d’Aix-Marseille Université (SESSTIM) et de l’AP-HM a proposé au gouvernement haïtien et à l’Unicef une stratégie coordonnée de lutte contre le choléra, visant à casser les chaines de transmission. Cette stratégie et ses résultats, qui montrent l’arrêt apparent de la transmission du choléra en Haïti depuis 2019, viennent de faire l’objet d’une publication au sein de la revue Emerging Infectious Diseases.
Malencontreusement importé en Haïti en 2010 à l’occasion d’un mouvement de troupes en provenance d’Asie, le choléra a occasionné dans ce pays des Caraïbes l'une des plus violentes épidémies de ces dernières décennies. Favorisée par un mauvais accès à l'eau potable, à l'assainissement et à l'hygiène, la transmission de la maladie a persisté par vagues épidémiques à tel point que l'élimination du choléra dans le pays a été considérée comme impossible par beaucoup.
En 2013, une équipe médicale de l’AP-HP, de Sorbonne Université, de l’Inserm, de l'hôpital Européen de Marseille, de l’IRD, d’Aix-Marseille Université (SESSTIM) et de l’AP-HM a proposé au gouvernement haïtien et à l’Unicef une stratégie coordonnée de lutte contre le choléra, visant à casser les chaines de transmission.
Des équipes mobiles de réponse rapide ont ainsi mené plus de 50 000 interventions dans tout le pays afin de sensibiliser, distribuer des kits de traitement de l'eau et d'hygiène, et souvent une antibioprophylaxie "minute" aux sujets contacts des patients accueillis dans les centres de soins.