French English
Menu
  • Rechercher un nom de médecin, un service
  • Rechercher un contenu
Select the desired hospital

L’étude SEROCOV montre un sur-risque d’infection à Sars-CoV2 parmi les personnels de santé des hôpitaux lors de la première vague de l’épidémie de Covid-19

Publié le Communiqués de presse

Des équipes du service des urgences de l’hôpital Pitié Salpêtrière AP-HP, de l’Inserm et de Sorbonne Université, coordonnées par le Pr Pierre Hausfater ont étudié le sur risque d’infection à Sars-CoV2 parmi les personnels de santé des hôpitaux en première ligne lors de la première vague de l’épidémie.

Les résultats de cette étude à promotion AP-HP ont fait l’objet d’une publication dans la revue Scientific Reports le 4 mai 2022.

 

Lors de la première vague de l’épidémie de COVID-19, la question du risque de contamination des personnels de santé des hôpitaux a été un élément de préoccupation majeur.

L’étude de cohorte prospective SEROCOV est financée par le programme hospitalier de recherche clinique (PHRC) National 2020 de la DGOS et coordonnée par le Pr Pierre Hausfater et le Pr Florence Tubach de l’hôpital Pitié-Salpêtrière AP-HP et de Sorbonne Université.

Elle vise à documenter les infections au Sars-CoV2 parmi le personnel médical et paramédical des services d’urgence, de réanimation, de maladies infectieuses et de virologie pendant l’épidémie de 2020 dans les hôpitaux AP-HP Pitié-Salpêtrière, Tenon, Saint-Antoine, Trousseau et Bichat – Claude-Bernard, et d’en identifier les facteurs de risque.

1062 personnels de santé répartis sur les cinq hôpitaux participants ont été inclus et suivis entre mars 2020 et septembre 2020.

Une sérologie Sars-CoV-2 était réalisée à l’inclusion, au bout d’un mois et au bout de trois mois, éventuellement complétée par une RT-PCR en cas de symptômes évocateurs. Un auto-questionnaire hebdomadaire devait être rempli par chaque agent.

L’incidence de l’infection à Sars-CoV-2 était de 5,9% à l’inclusion et de 13,7% au bout d’un mois, ce qui témoigne de la précocité de la contamination. Elle était de 14,6% au bout de trois mois.

 

Comparé à la population générale de 20 à 59 ans, la séroprévalence à un mois était plus élevée chez les personnels de santé : 13,3 % versus 6,4% dans l’étude SAPRIS.

Par ailleurs, le fait d’exercer dans un service de soins critiques, un service d’urgence ou de maladies infectieuses était associé à un risque significativement plus élevé d’infection (documentée par une sérologie positive et/ou une PCR positive) par rapport au laboratoire de virologie (odds ratio respectivement de 1,80, 95%CI [0,38; 8,58], 3,91 [0,83; 18,43] et 4,22 [0,92; 18,28]) .

L’âge, le sexe, la catégorie professionnelle, le nombre d’année d’expérience dans le métier ou le service n’apparaissaient pas comme des facteurs de risque, de même que le niveau d’application des mesures de protection individuelles.

Les personnels ayant déclaré un tabagisme actif avaient un risque significativement moindre d’infection. Néanmoins, ce résultat ne doit pas inciter à fumer pour limiter le risque de Covid-19, le tabagisme restant la première cause de mort évitable en France et rien ne permettant d’espérer un rapport risque/bénéfice positif du tabagisme dans la lutte contre le Covid-19.

Les résultats de cette étude confirment le sur risque d’infection à Sars-CoV2 parmi les personnels de santé des hôpitaux lors de la première vague de l’épidémie, notamment dans les services en première ligne, justifiant en cas de nouvelle pandémie une priorisation des mesures de protection dont la vaccination de ces personnels si elle existe.

 

References : Pierre Hausfater, David Boutolleau, Karine Lacombe, Alexandra Beurton, Margaux Dumont, Jean‑Michel Constantin, Jade Ghosn, Alain Combes, Nicolas Cury, Romain Guedj, Michel Djibré, Rudy Bompard, Sandie Mazerand, Valérie Pourcher, Linda Gimeno, Clémence Marois, Elisa Teyssou, Anne‑Geneviève Marcelin, David Hajage, Florence Tubach. Scientific Reports

 

DOI : https://doi.org/10.1038/s41598-022-10945-y

 

A propos de l’Inserm : Créé en 1964, l’Inserm est un établissement public à caractère scientifique et technologique, placé sous la double tutelle du ministère de la Santé et du ministère de la Recherche. Dédié à la recherche biologique, médicale et à la santé humaine, il se positionne sur l’ensemble du parcours allant du laboratoire de recherche au lit du patient. Sur la scène internationale, il est le partenaire des plus grandes institutions engagées dans les défis et progrès scientifiques de ces domaines.
À propos de Sorbonne Université :  Sorbonne Université est une université pluridisciplinaire de recherche intensive de rang mondial. Structurée en trois facultés, elle couvre les champs des lettres, de la médecine et des sciences. Ancrée au cœur de Paris et présente en région, Sorbonne Université est impliquée dans la réussite de sa communauté étudiante. Elle s’engage à répondre aux grands enjeux sociétaux et à transmettre les connaissances issues de ses laboratoires et de ses équipes de recherche. Grâce à ses 52 000 étudiantes et étudiants, 6 400 personnels d’enseignement et de recherche et 3 900 personnels administratifs et techniques, Sorbonne Université se veut diverse, créatrice, innovante et ouverte sur le monde. Avec le Muséum national d’Histoire naturelle, l’Université de Technologie de Compiègne, l’INSEAD, le Pôle Supérieur Paris Boulogne-Billancourt et France Education International, elle forme l’Alliance Sorbonne Université favorisant une approche globale de l’enseignement et de la recherche, promouvant l'accès au savoir, et développant des programmes et projets de formation. Sorbonne Université est également membre de l'Alliance 4EU+, un modèle novateur d’université européenne. https://www.sorbonne-universite.fr       @ServicePresseSU
À propos de l’AP-HP : Premier centre hospitalier et universitaire (CHU) d’Europe, l’AP-HP et ses 38 hôpitaux sont organisés en six groupements hospitalo-universitaires (AP-HP. Centre - Université Paris Cité ; AP-HP. Sorbonne Université ; AP-HP. Nord - Université Paris Cité ; AP-HP. Université Paris Saclay ; AP-HP. Hôpitaux Universitaires Henri Mondor et AP-HP. Hôpitaux Universitaires Paris Seine-Saint-Denis) et s’articulent autour de cinq universités franciliennes. Etroitement liée aux grands organismes de recherche, l’AP-HP compte quatre instituts hospitalo-universitaires d’envergure mondiale (ICM, ICAN, IMAGINE, FOReSIGHT) et le plus grand entrepôt de données de santé (EDS) français. Acteur majeur de la recherche appliquée et de l’innovation en santé, l’AP-HP détient un portefeuille de 650 brevets actifs, ses cliniciens chercheurs signent chaque année plus de10000 publications scientifiques et plus de 4000 projets de recherche sont aujourd’hui en cours de développement, tous promoteurs confondus. L’AP-HP a obtenu en 2020 le label Institut Carnot, qui récompense la qualité de la recherche partenariale : le Carnot@AP-HP propose aux acteurs industriels des solutions en recherche appliquée et clinique dans le domaine de la santé. L’AP-HP a également créé en 2015 la Fondation de l’AP-HP qui agit en lien direct avec les soignants afin de soutenir l’organisation des soins, le personnel hospitalier et la recherche au sein de l’AP–HP. http://www.aphp.fr

 

Les coordonnées du service presse

CONTACTER LE SERVICE DE PRESSE DE L'AP-HP

En semaine, merci d’adresser vos demandes par mail à l’adresse service.presse@aphp.fr avec vos coordonnées téléphoniques, nous vous rappellerons dès que possible. Le WE vous pouvez joindre l’astreinte presse au 01 40 27 30 00.

Responsable du pôle presse et réseaux sociaux :

Alizée Barbaro-Feauveaux

Attachée de presse :

Miena Alani

Chargé de communication presse et réseaux sociaux :

Théodore Lopresti


Directrice de la communication de l'AP-HP :

Isabelle Jourdan

Assistance publique Hôpitaux de Paris