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Aspirine pour la prévention de la pré-éclampsie et des complications obstétricales en cas de grossesse obtenue par procréation médicalement assistée chez la femme nullipare.
La prééclampsie, qui est une pathologie de la grossesse associant hypertension et présence de protéines dans les urines, pouvant avoir des conséquences sur le bon déroulement de la grossesse, pour la femme enceinte et pour le bébé, touche 2 % des grossesses en France et est une cause importante de mortalité et de morbidité maternelle et périnatale. L'aspirine à faible dose (75 à 150mg/j) est actuellement le seul traitement qui peut prévenir la survenue d’une prééclampsie chez les femmes à haut risque lorsqu'elle est initiée avant 14 semaines d’aménorrhées (14SA). Un défi majeur en obstétrique est l'identification précoce des femmes enceintes à haut risque de pré éclampsie qui pourraient bénéficier d'un traitement à l'aspirine. En France, actuellement, les sociétés savantes recommandent la prise d’aspirine pour les femmes ayant des antécédents de pré-éclampsie ou de retard de croissance intra-utérin vasculaire, excluant ainsi toutes les femmes qui attendent leur premier enfant, appelées femmes nullipares. D'autres pays (USA, Royaume Uni, Canada) ont des recommandations beaucoup plus larges. Il semble nécessaire de pouvoir mieux cibler les femmes à risque. Notre hypothèse est que les femmes enceintes nullipares après procréation médicalement assistée présentent un risque élevé de prééclampsie et de complications périnatales. La prise prophylactique d’aspirine pendant la grossesse dans ce groupe de patientes pourrait être efficace dans la prévention de la prééclampsie et d'autres complications périnatales. L’objectif principal de l’essai clinique auquel nous vous proposons de participer est d’évaluer si la prise d’Aspirine dès le début de la grossesse permet de prévenir la survenue d’une prééclampsie chez les patientes ayant bénéficié d’une procréation médicalement assistée. Les objectifs secondaires sont d’évaluer l’effet de l’aspirine sur les complications obstétricales et néonatales, notamment sur la survenue d’un accouchement prématuré. Votre participation à l’étude s’étendra de la première prescription du traitement de l’étude (entre 9 et 14 SA) jusqu’à un mois après l’accouchement. Un total de 1164 patientes seront incluses dans plusieurs centres hospitaliers français participants à l’étude






