TOGIAC
Efficacité du Tocilizumab en association aux corticoïdes dans l'artérite à cellules géantes avec atteinte cérébro-vasculaire (ToGiAC). Essai prospectif multicentrique randomisé versus placebo.
Le but de cette recherche est d’étudier l’efficacité d’un médicament appelé « le tocilizumab » dans la maladie de Horton (ou artérite gigantocellulaire) avec atteinte neurovasculaire. Votre médecin a découvert chez vous une maladie rare qui est la maladie de Horton ou artérite gigantocellulaire avec atteinte des artères cérébrales. La maladie de Horton est une vascularite (inflammation des parois) des gros vaisseaux qui affecte souvent l’artère temporale mais aussi l'aorte et ses branches principales. Les signes de la maladie peuvent être non-spécifiques, en rapport avec l'inflammation (fièvre, douleur articulaire..), ou liées à des lésions vasculaires (atteintes des vaisseaux). Les vaisseaux irriguant le cerveau peuvent également être touchés. L’atteinte de ces vaisseaux peut être asymptomatique mais peut évoluer vers des formes sévères entraînant des accidents vasculaires cérébraux (AVC). Le traitement habituel de cette forme de maladie de Horton consiste à associer au traitement des AVC, des médicaments anti-inflammatoires à fortes doses de la famille des corticoïdes. La plupart des patients répondent initialement au traitement standard, mais des rechutes ou une dépendance aux corticoïdes, appelée corticodépendance, sont possibles et peuvent nécessiter l'utilisation de traitements immunosuppresseurs. Le médicament étudié, appelé « Tocilizumab » est connu pour bloquer l’action d’une molécule appelée Interleukine 6. Des études ont montré que les taux d’interleukine 6 sont élevés au cours de maladie de Horton et que cette molécule pourrait jouer un rôle dans les lésions vasculaires au cours de cette maladie : la bloquer permettrait d’empêcher son action et ainsi l’apparition ou l’aggravation des lésions vasculaires. Le tocilizumab est un traitement utilisé depuis plusieurs années dans d’autres maladies inflammatoires, en particulier la polyarthrite rhumatoïde. Dans la maladie de Horton, il a été montré que le tocilizumab en association aux corticoïdes augmentait le nombre de rémissions prolongées comparé aux corticoïdes seuls dans les formes de la maladie sans atteinte des artères cérébrales. En France, une AMM (autorisation de mise sur le marché) a été obtenue pour les formes réfractaire ou dépendante de la corticothérapie. Ainsi, l’utilisation et les effets indésirables éventuels de ce traitement sont connus et la démarche codifiée. Cependant, le bénéfice et la nécessité de cette association au cours de l’atteinte neurovasculaire des maladies de Horton n’est pas encore étudiée. Actuellement, le traitement conventionnel comprend la corticothérapie initialement débutée à fortes doses puis diminuée progressivement, ainsi que le traitement de l’atteinte neurovasculaire tel qu’habituellement proposé. Cette recherche porte sur l’intérêt d’associer un traitement par tocilizumab au traitement conventionnel de la maladie de Horton en cas d’atteinte neurovasculaire et ce, dès le diagnostic de cette atteinte sévère. Pour répondre à la question posée dans la recherche, il est prévu d’inclure 66 personnes présentant à la fois la maladie de Horton et une atteinte de la vascularisation au niveau cérébral dans des établissements de soins référents dans cette pathologie situés en Ile de France.









