AMISLEEP
Etude du lien entre syndrome d'apnées du sommeil et complications cardiovasculaires au décours d'un infarctus
L’infarctus du myocarde (IDM) est déclenché par l’obstruction d’une artère qui alimente le cœur en sang et donc en oxygène (artère coronaire). Privées d’oxygène, les cellules musculaires du cœur souffrent puis meurent sur une zone plus ou moins étendue. Cela entraîne des problèmes de contraction du muscle cardiaque (myocarde), se ma-nifestant par des troubles du rythme, une insuffisance cardiaque, voire l’arrêt du cœur. La seule solution est de déboucher l’artère le plus rapidement possible après le début des symptômes. Cette reperfusion rapide diminue la mortalité et les complications associées à l’infarctus du myocarde. L’Infarctus du myocarde est dû à l’athérome des artères coronariennes. L’athérome est constitué de plaques de cholestérol qui se sont formées le long de la paroi des artères, avec l’âge et sous l’influence de divers facteurs de risque. Lorsqu’une de ces plaques se rompt, un caillot se forme et part dans la circulation causant l’obstruction de l’artère d’aval, artère coronaire ou autres (par exemple c’est également ce qui se passe en cas d’accident vasculaire cérébral, dans ce cas c’est une artère qui irrigue le cerveau qui s’est bouchée). Certains facteurs de risque d’athérome, et donc d’infarctus du myocarde, sont connus et peuvent être modifiés : c’est le cas du tabagisme, de l’hypercholestérolémie, du diabète, de l’obésité, de l’hypertension, du stress, de la sédentarité. La lutte contre ses facteurs de risque a permis d’améliorer la prévention de la survenue et de la récidive de l’IDM. Pour améliorer encore la prévention des complications et de l’extension de la maladie athéromateuse d’autres facteurs de risque potentiels sont à l’étude comme le syndrome d ‘apnées du sommeil. Le syndrome d’apnée du sommeil (SAS) est une maladie survenant pendant le sommeil caractérisée par des inter-ruptions complètes ou des diminutions de la respiration, qui se répètent tout au long de la nuit. Ces interruptions / diminutions de la respiration sont dues à un rétrécissement important, voire complet, des voies respiratoires hautes qui amènent l’air de la bouche à l’entrée de la trachée. Ce rétrécissement se produit au cours du sommeil à cause du relâchement musculaire qui l’accompagne. Le SAS est un trouble répandu, mais souvent non diagnostiqué. Il est associé à des maladies du cœur et à une mortalité. La fréquence du SAS peut aller de 20% jusqu’à 75% parmi les personnes souffrant d’infarctus du myo-carde (IDM). Pourtant il n’est pas systématiquement recherché chez les patients porteurs d’IDM, car il n’existe pas encore de preuves que la prise en charge des apnées améliore le pronostic ultérieur de l’IDM et des maladies car-diovasculaires associées. Dans la recherche proposée, nous allons évaluer le lien Syndrome d’Apnée du Sommeil (SAS) et athérome chez les patients hospitalisés comme vous pour IDM. Pour cela nous proposons systématiquement aux patients hospitali-sés pour infarctus de bénéficier d’un enregistrement nocturne de la respiration qui permet de diagnostiquer un SAS éventuel. Nous étudierons la relation entre la présence d’un SAS et la survenue de nouveaux évènements cardio-vasculaires dans l’année qui suit votre infarctus. Pour répondre à la question posée dans la recherche, il est prévu d’inclure 2000 personnes présentant un infarctus comme vous dans 16 établissements de soins situés dans toute la France. Cette recherche aura lieu dans les ser-vices de cardiologie des hôpitaux participants.






