ADEN
Évaluation d'une désescalade précoce vers une monothérapie antiplaquettaire peu puissante mais guidée par la génétique contre une monothérapie puissante pour réduire les complications hémorragiques suivant le 1er mois d'un Syndrome coronarien aigu chez les patients à haut risque hémorragique
Il s’agit d’une recherche dont l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) est le promoteur et dont la direction scientifique est assurée par le Groupe ACTION, basé à l’Institut de Cardiologie, Hôpital la Pitié-Salpêtrière, Paris (www.action-groupe.org). Cette recherche vous est proposée car vous avez fait un infarctus du myocarde (IDM) et que vous présentez un risque de saignement élevé (par exemple, du fait de votre âge si vous avez plus de 75 ans, ou parce que vous avez une insuffisance rénale, une anémie ou encore un antécédent d’hémorragie…). Le traitement de l’IDM nécessite la prescription de deux antiagrégants plaquettaires (médicaments qui fluidifient le sang). Un des principaux effets secondaires des antiagrégants plaquettaires est la survenue de saignement. Ces saignements peuvent malheureusement mener à des hospitalisations, et augmenter le risque de décès. Les antiplaquettaires prescrits après un IDM sont l’Aspirine, qui doit être associé au choix au Ticagrelor, au Prasugrel ou au Clopidogrel. Le Ticagrelor et le Prasugrel sont des antiagrégants dits « puissants » ceci implique qu’ils sont très efficaces pour prévenir les récidives d’IDM, mais au prix d’un risque de saignement important. L’Aspirine et le Clopidogrel sont dits des antiagrégants plaquettaires « modérés». Ils sont efficaces pour prévenir les récidives d’IDM avec un risque de saignement moindre. L’efficacité du Clopidogrel est variable d’un individu à l’autre en fonction du profil génétique de chacun. Un test génétique rapide permet de prédire : - si le Clopidogrel fonctionne de façon optimale sur vous - si vous êtes résistant(e) à ce traitement et par conséquent exposé à un risque d’inefficacité du Clopidogrel (et donc moins protégé(e) par rapport à une récidive d’IDM) - si le Clopidogrel agit de manière excessive sur vous ce qui vous exposerait à un risque de saignement accru. Ces dernières années, plusieurs études ont démontré l’efficacité et la sécurité de réduire précocement (1 à 3 mois après l’IDM) la prescription des deux traitements antiplaquettaires chez des patients qui, comme vous, présentent un risque de saignement élevé. D’autres études ont démontré que choisir le traitement antiplaquettaire en fonction du profil génétique de réponse au Clopidogrel du patient pouvait potentiellement diminuer les évènements cardiaques et les hémorragies (stratégie de prescription par la génétique). Sur la base de ces 2 observations, l’essai clinique ADEN a pour objectif d’évaluer deux stratégies de passage à un seul antiplaquettaire, 1 à 3 mois après l’IDM, chez les patients présentant un risque hémorragique élevé : - Une stratégie dite standard consiste à arrêter l’Aspirine et à garder le Ticagrélor ou le Prasugrel en monothérapie. - L’autre stratégie dite expérimentale consiste à garder l’Aspirine ou le Clopidogrel comme seul traitement antiplaquettaire en fonction du profil génétique de réponse au Clopidogrel. Notre hypothèse est qu’une mono anti-agrégation plaquettaire modérée par Aspirine ou Clopidogrel en fonction du profil génétique entraine moins de saignements qu’une monothérapie par un antiplaquettaire puissant de type Ticagrelor ou Prasugrel, avec la même efficacité sur la prévention cardiovasculaire. Pour répondre à la question posée, il est prévu d’inclure 2468 participants présentant un infarctus du myocarde, traités par une double anti-agrégation plaquettaire (Aspirine associé au Ticagrelor ou au Prasugrel) et ayant un risque hémorragique élevé. L’étude se déroule dans 30 centres de cardiologie situés en France.








