PEDIMMCO

Les réponses immunitaires dirigées contre les virus sont essentielles pour éliminer les infections virales et la persistance de ces réponses immunes contre le virus est nécessaire pour une protection à long terme contre une deuxième rencontre de ce virus. Cependant, on ne sait toujours pas si les réponses immunitaires qui sont développées par notre corps contre le SARS-CoV-2 permettent une protection suffisante au cas où on serait ré-infecté une deuxième fois par ce virus. Cette connaissance est d'une importance immédiate, car elle permettra de mieux comprendre l'immunité de l'infection par le SARS-CoV-2 et aidera ainsi à définir les futures stratégies de lutte contre ce virus. En particulier, la recherche permettra de dire si une vaccination par exemple serait nécessaire. En raison de l'importance des cas asymptomatiques chez les enfants et adolescents, une étude spécifique est nécessaire dans cette population afin de déterminer leur capacité de protection individuelle et collective. Ceci est d'autant plus vrai pour les enfants immunodéprimés qui peuvent présenter des formes des formes cliniques sévères et prolongées et avec une réplication virale active et prolongée, chez lesquels il est donc essentiel de déterminer l'étendue réponses immunes développées contre le virus et leur capacité de protection. Dans ce but, nous prévoyons d'analyser les réponses immunitaires que notre corps met en place contre ce virus : réponses humorales et les réponses des cellules T mémoires dirigées contre le virus SARS-CoV-2, dans différents groupes d'immunodéprimés (c.-à-d. avec différents niveaux/types d'immunosuppression : infection par le VIH, transplantation rénale ou de cellules souches, traitement anti-TNF ou méthotrexate) et des témoins sans immunodépression, afin de déterminer la proportion d'enfants et adolescents présentant des réponses immunitaires spécifiques au SARS-CoV-2, leur capacité de protection, l'ampleur et la qualité de ces réponses immunitaires dites mémoires mais aussi leur persistance à long terme à 1 an. Pour répondre à la question posée dans la recherche, il est prévu d’inclure 540 enfants et adolescents en milieu hospitalier au cours de l’épisode aigu de l’épidémie. Cette étude sera réalisée comparativement dans plusieurs groupes de patients suivis dans les hôpitaux de l’APHP Robert Debré, Necker et Trousseau à Paris.