ACROTEST
Reproductibilité et utilité du freinage de l’hormone de croissance par l’hyperglycémie provoquée par voie orale pour le diagnostic d’acromégalie
L’acromégalie est une maladie liée à une production excessive d’hormone de croissance, aussi appelée GH (pour Growth Hormone, en anglais). Le plus souvent, l’acromégalie est liée au « grossissement » de l’hypophyse (glande au niveau de votre cerveau), dont les cellules se multiplient et produisent trop d’hormones de croissance. En fait, ce grossissement est dû à l’apparition d’une tumeur bénigne, c’est-à-dire d’une masse non cancéreuse, au niveau de l’hypophyse. Le diagnostic biologique d’acromégalie repose, dans un premier temps, sur un dosage d’IGF-I (un facteur de croissance qui permet une mesure indirecte de la quantité moyenne d'hormone de croissance). Selon les recommandations actuelles, le diagnostic doit être confirmé par une épreuve d’hyperglycémie provoquée par voie orale (HGPO) pour montrer l’absence de freinage de GH (le taux de GH reste constant). Cet examen est largement utilisé pour le dépistage du diabète sucré (diabète gestationnel, diabète de type 1 et 2) et consiste en l'absorption de 75 g de glucose par voie orale avec suivi de la réponse de l'organisme. Dans le contexte de l’acromégalie, l’HGPO est le test de référence permettant de poser le diagnostic. A ce jour, aucune donnée n’est disponible sur la reproductibilité de la réponse de la GH à l’HGPO dans l’acromégalie et chez les sujets non-acromégales, ni sur l’intérêt diagnostique réel d’administrer du glucose per os pour confirmer/infirmer le diagnostic. Les fluctuations spontanées de GH dans l’acromégalie pourraient significativement influencer la réponse de la GH à l’HGPO et être la cause d’une faible reproductibilité du test dans cette population. Le but de cette recherche est de déterminer la reproductibilité de la réponse de GH à l’HGPO dans l’acromégalie. Pour répondre à la question posée dans la recherche, il est prévu d’inclure 55 personnes atteintes d’une acromégalie et 55 sujets sains. Les patients seront inclus au sein des services spécialisés de l’Hôpital Bicêtre, de l’Hôpital Pitié-Salpêtrière, de l’Hôpital Henri Mondor (AP-HP), et de l’Hôpital Foch à Suresnes) et les inclusions des sujets sains seront réalisées au centre d’investigation clinique de l’hôpital européen Georges-Pompidou (CIC d’HEGP) ou au centre de recherche clinique de l’hôpital Bicêtre (CRC de Bicêtre).







