SONG
Sonde Oro ou Naso Gastrique ? Impact du choix des sites de pose des sondes gastriques sur l’incidence des pneumopathies nosocomiales acquises par ventilation mécanique et les autres complications en réanimation
La pose d’une sonde gastrique est une pratique extrêmement fréquente en réanimation. Elle s’applique de manière quasi systématique aux patients dont l’état de santé nécessite une intubation pour permettre d’administrer l’assistance respiratoire requise. Bien que la gestion de sondes gastriques concerne des soins très courants en réanimation, ils peuvent être source de complications que ce soit lors de la pose ou durant le maintien en place de la sonde tout au long du séjour. Il est probable que ces complications puissent être influencées par le site de pose, oral ou nasal. Ces complications peuvent concerner plusieurs domaines : échec à la pose, traumatismes liés à la pose, apparition de lésions cutanées liées au site d’insertion ou au système de fixation. Par ailleurs, il existe une complication fréquente de l’ordre de 15,75% pour 1000 journées de ventilation chez les patients hospitalisés en réanimation bénéficiant d’une assistance respiratoire. Il s’agit des pneumopathies acquises sous ventilation mécanique. De nombreuses recherches sont menées pour permettre une meilleure connaissance des mécanismes à l’origine de ces pneumonies et ainsi tenter de diminuer leur survenue. Le choix du site d’insertion de la sonde gastrique pourrait influencer dans un sens ou dans l’autre l’apparition de ces pneumopathies. Toutefois, il n’existe actuellement aucune recommandation pour orienter le choix des médecins et infirmiers en ce sens et permettre de réduire les risques d’apparition de ces pneumonies acquises sous ventilation artificielle. L’étude SONG s'inscrit dans ce contexte. Son objectif est d’évaluer l’impact des voies d’insertion des sondes gastriques, orale ou nasale, utilisées dans les services de réanimation sur l’apparition de pneumopathies acquises sous ventilation mécanique. L’objectif étant d’améliorer et d’optimiser la prise en soins des patients déjà fragiles de réanimation. Il s’agit d’une recherche interventionnelle paramédicale à risques et contraintes minimes multicentrique qui se déroulera dans seize services de réanimation sur 2 périodes de 12 mois approximativement. Au démarrage de l’étude, chaque service de réanimation se verra attribuer un bras de randomisation soit A ou B. Dans le bras A : - les patients sous assistance respiratoire nécessitant la pose d’une sonde gastrique et participant à cette recherche auront un abord nasal en période 1. - les patients sous assistance respiratoire nécessitant la pose d’une sonde gastrique et participant à cette recherche auront un abord oral en période 2. Dans le bras B : - les patients sous assistance respiratoire nécessitant la pose d’une sonde gastrique et participant à cette recherche auront un abord oral en période 1. - les patients sous assistance respiratoire nécessitant la pose d’une sonde gastrique et participant à cette recherche auront un abord nasal en période 2. Cette recherche ne modifie en aucun cas la prise en soins que nécessite la pathologie qui vous a amené à être hospitalisé en Réanimation. 2400 patients participeront à cette recherche.






