TOCOPROM
Tocolyse en cas de rupture prématurée des membranes avant 34 semaines d'aménorrhée : essai contrôlé randomisé en double-aveugle (TOCOPROM)
Cette recherche vise à améliorer le devenir des mères et des enfants confrontés à l’ouverture de la poche des eaux (ou rupture des membranes) survenue prématurément avant le 8e mois de grossesse. La rupture prématurée des membranes avant le 8e mois de grossesse expose à un risque élevé d’accouchement prématuré. Un médicament que l’on appelle tocolyse peut vous être prescrit pour diminuer les contractions utérines et retarder le risque d’accouchement prématuré.Si retarder l’accouchement peut sembler souhaitable, l’inconvénient est d’augmenter le risque d’infection, puisque la poche des eaux est ouverte et que des bactéries peuvent remonter vers le bébé à partir du vagin. Les conséquences de cette infection pour le bébé peuvent être néfastes. Pour ces raisons, on ne sait pas actuellement si ce traitement est bénéfique pour la santé de votre bébé. Les études réalisées jusqu’à présent semblent montrer dans certains cas une prolongation de la grossesse mais sans bénéfice pour la santé du nouveau-né, voire même, peut-être, un risque accru d’infection intra-utérine susceptible d’entrainer des complications chez l’enfant.Actuellement, en France, certaines maternités donnent ce traitement et d’autres ne le donnent pas. Les dernières recommandations françaises publiées en 2018 par le Collège National des Gynécologues Obstétriciens concluent qu’il n’est pas possible de recommander ou de ne pas recommander ce traitement car on manque d’études médicales de bonne qualité sur le sujet. Le seul moyen de savoir si ce traitement doit ou non être prescrit est de faire une étude en choisissant au hasard les patientes qui recevront un traitement et celles qui n’en auront pas, et de collecter des données sur l’évolution de la grossesse et l’état de santé de la mère et de l’enfant. C’est l’objectif de l’étude TOCOPROM à laquelle votre médecin ou votre sage-femme vous propose de participer. Cette étude est financée par le Ministère de la santé. Pour répondre à cette question, il est prévu d’inclure 850 femmes enceintes présentant une rupture prématurée des membranes avant le 8eme mois de grossesse, hospitalisées dans plusieurs maternités situées en France métropolitaine





