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Liens entre asthme et pollution, le point sur les travaux menés à l’AP-HP

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Liens entre asthme et pollution, le point sur les travaux menés à l’AP-HP -
Anyaberkut/iStock/Thinkstock

Des équipes de l’AP-HP mènent depuis plusieurs années des travaux qui ont mis en évidence une augmentation potentielle de 50% du diagnostic d’asthme chez les enfants à partir d’un certain niveau de particules fines dans l’air. L’étude Pollux, menée par des équipes dirigées par le Dr Chappuy - hôpital Trousseau, AP-HP - et par le Pr Jean-Marc Treluyer – hôpitaux Necker-Cochin, AP-HP - a permis d’analyser la relation entre la pollution de l’air extérieur et la survenue de crises d’asthme chez l’enfant ayant consulté aux urgences.

Cinq années d’observation des liens entre asthme et pollution

L’équipe de l’étude Pollux – qui a été soumise pour publication dans une revue professionnelle - a analysé le passage d’enfants de moins de 18 ans aux urgences, notamment pédiatriques de l’AP-HP sur 5 ans, de mars 2010 à septembre 2015.  Sur les près de 1,3 millions de patients (âgés de 0 à 18 ans) recensés sur cette période, plus de 47 000 se sont vus poser l’asthme comme diagnostic principal. 

L’équipe a croisé les données des cinq dernières années des urgences pédiatriques en fonction de quatre autres variables environnementales : 

  • la pollution (NO2, O3, particules fines PM10 et ultra fines PM2.5), 
  • les concentrations en pollen dans l’air, 
  • la circulation de virus respiratoires,
  • les conditions météorologiques (température, taux d’humidité, pression atmosphérique…). 

Elle montre une augmentation potentielle de 50% des diagnostics d’asthme entre 0 et 25 microg/m3 de particules ultrafines PM2.5 dans l’air, avec un effet plateau au-delà. 

Une augmentation modérée des maladies respiratoires chez les enfants

En regard du pic de pollution observé depuis début décembre 2016, l’équipe a étudié si le nombre de consultations pour asthme chez l’enfant avait augmenté à l’AP-HP ces 7 derniers jours par rapport à la même période les autres années, de 2010 à 2015.  Elle a observé, avec prudence, une augmentation modérée des pathologies respiratoires pédiatriques par rapport aux années précédentes.  Ces données sont difficiles à interpréter du fait de l’effet «plateau » et de la présence de virus respiratoires (VRS) (bronchiolite).

Les équipes de l’AP-HP restent mobilisées pour mieux identifier les conséquences sanitaires de la pollution et continuer à fournir des outils à la médecine pour prévenir et traiter les pathologies qu’elle entraîne et favorise. L’AP-HP s’attache également à déployer des  moyens qui sont les siens au service de la sensibilisation et de la prévention. 

Assistance publique Hôpitaux de Paris